Cet article est un extrait de « Les mots doux et puissants » de juin 2022.
Ou du vrai plaisir, de la fausse présence,du soin désintéressé
Peut-être que certaines personnes, plus que d’autres, se sentent appelées à se dévouer aux autres. Parfois corps et âme et ceci pour le bien de la collectivité. Peut-être que d’autres croient que c’est leur vocation mais finalement endossent le rôle d’infirmière pour ne pas jouer le rôle de leur vie. Ce qui au final nuit à la collectivité, car le monde ne peut pas avancer quand une âme n’incarne pas son plein potentiel. Le rôle d’infirmière pourrait aussi s’appeler le rôle du pompier, le rôle du sauveur… ce sont ces postures professionnelles ou personnelles – souvent très genrées au féminin mais pas exclusivement – où nous sommes au service de l’autre au détriment de ce que nous avons à vivre.
Heureusement, toute expérience qui se vit avec conscience amène tôt ou tard à la vérité.
La vérité.
Qu’est-ce que c’est?
A partir de quel moment est-ce que je peux dire que je suis entièrement dans la vérité?
Je ne peux jamais savoir si quelque part en moi il n’y a pas encore, toujours, cette volonté de bien faire et de bien apparaître aux yeux des autres pour rester aimée et ultimement comprise.
Je confonds encore être aimée avec être reconnue pour mes compétences et qualités.
(…)
Retrouver cette circulation libre de l’énergie conduit forcément à ressentir l’envie de donner, et à construire la confiance dans le recevoir juste et approprié.
Cela paraît si facile, il nous faut pourtant si souvent désapprendre pour repartir sur des bases conscientes et intuitives.
Chanter reconstruit tout ça dans le corps, l’esprit, le cœur.
Il n’est plus question de jouer l’infirmière, plutôt d’être la sourcière, celle qui relie les mots à la voix, et qui fait sortir les maux de façon douce et puissante par la voix… c’est devenu ma voie, ma médecine interne et ma transmission. Nourrissante, inspirante, joyeuse et sécurisante.
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